Mot du coordonnateur
L’année 2024-2025 a été remplie de rebondissements et de surprises agréables. Devant un horizon international plus qu’incertain et une conjoncture sociale adverse pour ceux et celles qui se sentent abandonnés par le système d’éducation, de santé, de transport ou de logement, l’importance des luttes locales et de gains pour les personnes à faible revenu nous a permis de maintenir le cap sur l’espoir. Ainsi, grâce à nos efforts et à la solidarité de nos partenaires, c’est plus de 16 000 personnes qui bénéficient aujourd’hui du programme ÉquiMobilité du Réseau de transport de la capitale (RTC). Malheureusement, lorsqu’on observe le portrait global, avec la hausse des loyers et des prix de l’épicerie, une économie de 50$/mois ne permet pas de compenser l’augmentation du coût de la vie.
Il semble que la richesse et ceux qui la possèdent, se désolidarisent de plus en plus de leur environnement social et humain, refusant de contribuer au bien commun en se contentant, comme but suprême de la vie, de piller tout ce qu’ils ont à portée de main.
La hausse des loyers est une conséquence des spéculations financières, notamment du bitcoin, qui doivent sécuriser leurs avoirs en acquérant des biens immobiliers alors que les personnes plus vulnérables peinent à suivre le rythme d’une civilisation qui court vers l’abîme. – De fait, on ne crée pas vraiment la richesse, on la concentre à un rythme toujours plus rapide qui fait augmenter les prix au moyen de la spéculation. –
Ne vous y trompez pas, 5% du produit intérieur brut (PIB) pour préparer la guerre, ne permettra pas de rénover les écoles, d’avoir des hôpitaux solides, de prendre soin des personnes âgées ou d’avoir des logements pour tous et toutes. Si la tendance se maintient, en 2025-2026, nous devrons encore lutter pour préserver et accroître notre humanité en prenant soin les uns des autres, en regardant au-delà des apparences et en s’inspirant du meilleur dont nous sommes capables.
Le coordonnateur du CAPMO,
Yves Carrier
