Description de l’enquête

Rapport d’enquête

Cette enquête s’adresse aux personnes en situation de pauvreté du territoire de  la Capitale-Nationale. Inspirés d’une étude ayant mené à la mise en place d’une tarification sociale du transport en commun à Calgary, nous voulons documenter les impacts des augmentations annuelles des tarifs de transport en commun et du manque de service dans certains secteurs de la ville sur la mobilité des personnes en situation de pauvreté. Pour ce faire, nous démarrons actuellement un processus d’enquête participative. Nous voulons rejoindre des personnes dans des secteurs où nous faisons l’hypothèse que le manque d’accessibilité sociale est particulièrement criant, soit, Vanier, Les Rivières (surtout, Duberger, Les Saules), de même que certains secteurs de Sainte-Foy et de l’Ancienne Lorette, Charlesbourg, Beauport (surtout le secteur de Montmorency), mais nous voulons aussi rejoindre des groupes des quartiers centraux de Québec, qui sont, pour plusieurs, des organismes avec une mission régionale.

Dans chaque secteur de la Ville, nous voulons travailler avec des leaders locaux qui se préoccupent de l’accessibilité sociale au transport en commun. Puisque ce sont eux les experts de leur milieu, nous voulons construire une enquête à partir de leur expérience, de leur connaissance de leur milieu.

En faisant le tour de ces secteurs, nous contacterons des organismes ou des regroupements d’organismes qui offrent des services, défendent des droits de personnes qui sont majoritairement ou en totalité en situation de pauvreté et nous présenterons l’enquête dans leur milieu sous forme de rencontres de groupe (soirée discussion, café rencontre). Le cadre de ce processus d’enquête est construit à partir de plusieurs approches : la recherche action participative (RAP), les pratiques de conscientisation et la pratique de  croisement de savoirs développée au CAPMO. Nous planifions l’implication des participant(e)s à toutes les étapes de l’enquête (analyse de la problématique, collecte et interprétation des données, passage à l’action). Tout ce travail collectif servira non seulement à en savoir plus sur la mobilité des personnes en situation de pauvreté, mais favorisera l’appropriation de la problématique de l’accessibilité sociale au transport en commun par les citoyens et citoyennes ainsi que des organismes de la région. Il permettra aussi de soutenir les actions en développement ou qui se développent dans divers secteurs de la ville pour améliorer l’accessibilité sociale.

 

Notre visée

L’équité sociale dans l’accessibilité au transport en commun.

Objectif général

Améliorer l’accessibilité au transport en commun pour les personnes en situation de pauvreté de la Ville de Québec.

Objectifs spécifiques à l’enquête

  • Mieux connaître la réalité de personnes en situation de pauvreté en matière de mobilité de la région de Québec.
  • Mobiliser et concerter des personnes, des organismes dans la lutte pour l’accessibilité sociale au transport en commun.
  • Avec les informations recueillies, mettre sur pieds des outils de sensibilisation auprès de la population, des élus, de la Ville et du Réseau de transports de la Capitale (RTC).
  • Élaborer des stratégies d’action par quartier ou régionales ou soutenir des initiatives déjà en développement. Un exemple de stratégie à court- moyen terme qui pourrait être développé est la revendication d’une tarification sociale du transport en commun pour les personnes en situation de pauvreté.

 

Qu’entendons-nous par «personne en situation de pauvreté?»

Dans le cadre de cette enquête, la mesure que nous utiliserons pour les personnes en situation de pauvreté sera la mesure de faible revenu 60% (MFR 60), c’est-à dire les personnes seules qui gagnent moins de 22 199$ (MESS, 2013). Nous considérons que ce ne sont pas seulement les personnes qui arrivent à peine à couvrir leurs besoins essentiels, ce que couvre la Mesure du panier de consommation, soit 17 872$ (CEPE, 2013), mais aussi les personnes qui vivent toujours de la précarité et ne gagnent pas assez pour être véritablement en «sortie de pauvreté» (Vivian Labrie, 2014), qui ont besoin d’une tarification sociale.

 

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