Mot du coordonnateur
Dès les premiers Forum sociaux mondiaux (FSM), le CAPMO s’est reconnu dans la proposition altermondialiste : « qu’un autre monde est possible ». Le FSM de Montréal auquel le CAPMO a participé, a été l’aboutissement de nombreuses mobilisations pour ceux et celles qui ont eu le bonheur d’y participer. Comme ouverture sur le monde, difficile de demander mieux. En octobre, nous avons présenté au public notre rapport d’enquête conscientisante sur l’accessibilité sociale au transport en commun. Il a reçu bon accueil dans les médias et nous l’avons adressé à plusieurs éluEs de la région de Québec. L’hiver et le printemps ont été consacrés à mobiliser des groupes autour d’une table de concertation régionale qui a choisi de s’appeler : « Collectif pour un transport abordable et accessible à Québec (TRAAQ) ». Sur l’enjeu de la tarification sociale, la mobilisation va en augmentant comme nous avons pu le constater lors des audiences publiques données par la Ville de Québec dans la deuxième semaine de juin.
L’année a aussi été marquée par l’attentat à la Mosquée de Québec qui a cristallisé la séparation qu’il pouvait y avoir entre la population dite «de souche», en partie indifférente à l’accueil des nouveaux arrivants, versus une minorité active, regroupée autour des organismes communautaires et de différentes associations soucieuses de donner un visage de la société d’accueil à ceux et celles qui souhaitent bâtir leur vie avec nous. Toujours à l’affut de la conjoncture, les membres du CAPMO se sont rapidement mobilisés avec le REPAC-0312 et ses groupes partenaires pour contrer les discours racistes et les montées de xénophobies alimentés par les médias sociaux et certains médias de masse. Cette lutte est par essence éternelle puisqu’il y aura toujours de nouvelles personnes à accueillir et la qualité de cet accueil demeurera tributaire des gestes d’ouverture posés par chacun de nous.
Cette année encore, cette communauté vivante qu’est le CAPMO a poursuivi sa recherche sur le sens et les raisons qui motivent l’implication militante. Cet ensemble de valeurs vécues qui se rapporte aux différentes qualités humaines que nous incarnons dans nos attitudes et nos actes de tous les jours, c’est ce que nous appelons spiritualité. Huit rencontres mensuelles ont été consacrées à cet effort d’analyse qui nous a permis de réfléchir ensemble sur les raisons premières de notre agir solidaire à partir des conceptions que nous avons du rôle que chacunE est appelé à jouer dans une société comprise comme un tout organique.
Yves Carrier
