Panne d’essence
En raison du conflit en Ukraine, les prix de l’essence et surtout du diesel, atteignent des sommets vertigineux. Si on pense que le transport des marchandises par camion, train et bateaux, dépend exclusivement de ce carburant, les prix de tous les matériaux vont exploser et freiner la demande, voire nous mettre en récession.
D’un point de vue écologique, cela nous oblige sans doute à une certaine austérité de nos modes de vie, mais pour ceux qui vivent au bas de l’échelle ou dans les pays du Sud global, cela rime avec misère et catastrophes. De plus, la production agricole repose sur une machinerie très énergivore et je n’ai pas encore vue de tracteur électrique. La famine guette et avec la pandémie, des émeutes de la faim ont déjà lieu.
Quand on refuse de prendre le taureau par les cornes et d’affronter les changements climatiques au lieu de courir plus vite la tête la première dans un mur, aveuglé par les intérêts financiers et la peur de l’autre, le malheur nous guette. À ce propos, on déplore un manque de courage politique dans un pays qui a tous les éléments pour être à la pointe de la transition énergétique. Même en caracolant dans les sondages, on a encore peur de déplaire à sa base qui réclame des tunnels aériens et des fusées pour aller sur Mars. Pourtant, il y a tant à faire et si peu de temps devant nous. À moins que les changements climatiques ne soient qu’une mauvaise blague, c’est ce que nous donnent parfois l’impression les propos de certains ministres. Plus de routes, plus de voitures, croissance jusqu’au boutisme en ne laissant rien aux générations futures qui devront faire plus avec moins sans qu’on leur ait appris les rudiments de la survivance et de l’entre-aide.
Malgré tout, il faut savoir garder le flambeau de l’espoir allumé et le porter haut et fort. Certes, la réponse se trouve en partie en nous, lorsque nous cesserons de nous vautrer dans l’ineptie et l’ignorance de notre interdépendance et que l’argent sera foulé au pied comme un très mauvais maître de même que l’égoïsme comme mesure de toutes choses. « Qu’est-ce que cela me rapporte à moi, moi, moi, » sans aucune considération pour l’avenir et le bien commun de l’humanité.
L’option fondamentale de nos sociétés occidentales est devenue la consommation du plus grand luxe possible pour combler le vide abyssale qui nous habite. Refusant la condition humaine, nos limites et notre finitude, nous jouons aux démiurges, plus vite, plus fort, plus gros, plus loin, sans jamais nous satisfaire de rien.
La pollution que nous engendrons collectivement, mais dont la faute incombe aux pays riches et au 1% des plus fortunés de la planète, repose sur les épaules de ceux et celles qui en pâtissent dans la misère et la violence abjecte que sécrète ce système prédateur qu’est le capitalisme.
« Diviser pour régner » est la devise de ce monde qui sombre devant nos yeux et « Chacun pour soi », son cri de ralliement. Jusqu’où irons-nous dans nos prétentions de domination absolue sans maîtrise de rien, ni même de nos envies.
Yves Carrier
Pour garder le moral, quelle morale adopter?
Par Robert Lapointe
Il existe des milliers de morales selon diverses sources : philosophiques, spirituelles, religieuses, professionnelles, de classes sociales, de genres, historiques, personnelles, etc. Il faut aussi distinguer ceux qui font de la morale de ceux qui y réfléchissent. Être moraliste n’est pas être moralisateur. Ce dernier s’arroge une forme de pouvoir qui découle d’une vérité qu’il croit posséder. Il n’y a pas qu’une seule morale. Cependant, toutes ces morales peuvent se rattacher à quatre grandes familles. Deux d’entre elles sont traitées dans la revue Philosophie Magazine (février 2022, p. 80-81). Il s’agit de la rationnelle et de l’utilitariste. Les deux autres sont la relative et la conventionnelle. Chacune a son utilité selon les circonstances.
Les morales conventionnelles sont nombreuses. Elles correspondent à des contextes différents. Elles sont liées àune socialisation essentielle qui fait que chacun-chacune appartient à une société, un groupe, une communauté. Elles sont d’ordre culturel et ne sont pas à dédaigner pour l’acceptabilité sociale et la tolérance. On a souvent intérêt à s’y conformer ou à les critiquer avec doigté, sauf lorsque selon notre degré de conscience, certaines coutumes nous apparaissent détestables. La critique est toujours risquée, même dans les meilleures situations.
La morale relative, la moins connue, est plutôt d’ordre spirituel. Elle est aussi plus personnelle. La spiritualité, telle qu’elle se comprend, est à la fois sens et relations. Les relations produisent du sens et le sens enrichit nos relations. Le sens passe d’abord par nos cinq sens, ou six ou sept. L’univers ainsi perçu produit des sensations, des sentiments. Il faut vérifier si nos perceptions sont justes, si nos sensations sont justifiées, et quelle en est la signification, le sens. Avec ces connaissances issues de nos relations avec l’univers, Dieu, autrui et nous-mêmes, quelle direction faut-il choisir, quel sens, quelle orientation donner à notre existence. La morale relative, qui n’est pas relativiste, est celle d’une conscience apte à intégrer divers niveaux de conscience : individuel, collectif, universel, holistique, spirituel.
Les autres types de morale présentés plus haut viennent des philosophes, surtout Kant pour la rationnelle, et John Stuart Mill pour l’utilitariste. Elles sont très opposées. La première se fonde sur des principes ou des valeurs qui paraissent absolues. Et il y a souvent conflit de valeurs. La pandémie en a révélé. Les pro-choix et les pro-vie nous le montre. Les guerres de religion et toutes les guerres sont des conflits de valeurs. Aïda N’Diaye, dans l’article signalé plus haut, Comment être sûr d’avoir bien agi?, nous donne l’exemple classique, qui est de Kant lui-même, d’un ami qui vient se réfugier chez lui poursuivi par des assassins et qu’il leur livre parce qu’on ne doit jamais mentir en société. Ce genre de morale dans ce contexte précis est irresponsable, car qu’est ce qui importe le plus, la vérité ou la vie?
Le dernier type de morale, l’utilitaire, est très controversé. C’est ce type de morale qui est devenue celle du capitalisme, de l’exploitation, de l’oppression : elle est celle des moyens pour arriver à des fins bonnes ou mauvaises. Elle est aussi égocentrique Elle pose de véritables problèmes de conscience, comme à Dietrich Bonhoeffer, pasteur et grand spiritualiste allemand qui projeta l’assassinat d’Adolf Hitler. Que faut-il mieux faire pour arriver à de meilleurs résultats et servir des intérêts collectifs ou individuels; c’est alors que se produisent des dérives.
Toutes les morales ont leurs raisons d’être, leurs utilités, oserais-je dire. Bien sûr, nous voulons servir, et parfois se servir. Nous sommes humains. Mais c’est la conscience, notre conscience souveraine, qui juge et décide. En outre, nous ne pouvons jamais être sûrs d’avoir bien agi. La revendication de la liberté a produit la liberté de faire n’importe quoi, d’exploiter et d’opprimer. Et l’enfer est pavé de bonnes intentions. L’intentionnalité est un motif de certaines morales. Mais en l’absence de spiritualité, toutes les horreurs sont possibles. On oublie souvent que la responsabilité est la manière dont on répond à la relation que nous avons avec l’autre, l’univers, Dieu et notre conscience.
Monsieur Legault, payer des impôts ce n’est pas une pandémie
Monsieur le Premier ministre, durant la période de ma vie où je payais des impôts c’était pour moi un honneur. J’étais alors riche (niveau de vie inférieur à mes revenus) et payais mes impôts très volontiers. SVP, M. le Premier ministre vous devriez passer le mot parce que je crois que vous n’êtes pas le seul à croire qu’il faut tout faire pour éviter de payer des impôts, aux grands profits des fiscalistes. Ceci à commencer par votre première ligne au Conseil exécutif. J’entends ici celles et ceux qui voient la vie en brun, c’est-à-dire qu’ils privilégient, comme Karl Marx nous le conseillait, le point de vue économique pour toute analyse sociale.
Votre décision de distribuer 500$ à un très grand nombre de Québécois heureusement par un crédit d’impôt remboursable, ce qui signifie que vous avez en partie comprit qu’un très grand nombre de Québécois n’ont pas l’honneur de payer des impôts ! Ce que vous persistez à ne pas comprendre, sans doute par choix politique, c’est que ce sont les Québécois qui ne paient aucun impôt qui ont le plus besoin qu’on leur répartisse une plus grande part de la richesse.
Quand vous avez nommé un ami à la tête d’Investissement Québec, en majorant son salaire d’un demi-million, ce fut sans doute parce que ce pauvre monsieur, qui doit disposer d’une allocation de dépense sans limite, ne souhaitait pas devoir « réclamer un lift » ou « faire du pouce » pour aller rencontrer d’autres banquiers, ou encore pour éviter de devoir se trouver une place dans une auberge de jeunesse, quand il doit s’éloigner de son lieu de travail…
Voici un moyen simple de mieux répartir la richesse. Faites payer tout le monde, selon leurs revenus, pour nos services de santé. « Faites sauter » la limite supérieure de retenue à la source prévue pour payer notre carte d’assurance maladie (RAMQ) et prévoyez le même taux de retenue à la source pour toute rémunération incluant les honoraires professionnels et la rémunération par dividendes. Votre ministre des finances, réputé pour « savoir compter », pourrait certainement vous calculer de combien cette mesure de meilleure répartition des richesses pourrait vous aider à financer le système de santé. Peut-être même que ces revenus supplémentaires vous permettraient de réellement financer les soins à domicile et nos CLSC. Ce qui vous aiderait certainement à vous rapprocher de votre promesse électorale de désengorger les urgences de nos hôpitaux.
Monsieur le Premier ministre n’oubliez pas, avant toute diminution des impôts, de financer convenablement les travailleurs de nos organismes communautaires, sur lesquels vous déverser de plus en plus des responsabilités de l’État, « de première ligne ». Évidemment parce que ceux-ci acceptent d’être rémunérés plus modestement que vos amis millionnaires annuellement. Ainsi ces travailleurSEs « cheep laber » pourraient augmenter le nombre de personnes qui rejoindraient le groupe de celles et ceux qui gagneraient plus de 40-50 000$/an qui est un revenu plancher selon vous n’est-ce pas ?
Renaud Blais, un citoyen qui vote toujours.
Speak what?
Marco Micone 1989
Il est si beau de vous entendre parler de La Romance du vin et de L’homme rapaillé,
d’imaginer vos coureurs des bois des poèmes dans leurs carquois
nous sommes cent peuples venu de loin
partager vos rêves et vos hivers nous avions les mots
de Montale et de Neruda, le souffle de l’Oural
le rythme des haïkus speak what now
nos parents ne comprennent déjà plus nos enfants
nous sommes étrangers à la colère de Félix
et au spleen de Nelligan parlez-nous de votre charte de la beauté vermeille de vos automnes
du funeste octobre et aussi du Noblet
nous sommes sensibles aux pas cadencés, aux esprits cadenassés
speak what
comment parlez-vous dans vos salons huppés
vous souvenez-vous du vacarme des usines
and of the voice des contremaîtres
you sound like them more and more
speak what que personne ne vous comprend
ni à Saint-Henri ni à Montréal-Nord
nous y parlons la langue du silence et de l’impuissance
speak what « productions, profits et pourcentages»
parlez-nous d’autres choses.
Réflexion apporté par Valentina Marin
Speak White
Michèle Lalonde, 1968
Speak white
il est si beau de vous entendre
parler de Paradise Lost
ou du profil gracieux et anonyme qui tremble
dans les sonnets de Shakespeare
nous sommes un peuple inculte et bègue
mais ne sommes pas sourds au génie d’une langue
parlez avec l’accent de Milton et Byron et Shelley et Keats
speak white
et pardonnez-nous de n’avoir pour réponse
que les chants rauques de nos ancêtres
et le chagrin de Nelligan
speak white
parlez de choses et d’autres
parlez-nous de la Grande Charte
ou du monument à Lincoln
du charme gris de la Tamise
de l’eau rose du Potomac
parlez-nous de vos traditions
nous sommes un peuple peu brillant
mais fort capable d’apprécier
toute l’importance des crumpets
ou du Boston Tea Party
mais quand vous really speak white
quand vous get down to brass tacks
pour parler du gracious living
et parler du standard de vie
et de la Grande Société
un peu plus fort alors speak white
haussez vos voix de contremaîtres
nous sommes un peu durs d’oreille
nous vivons trop près des machines
et n’entendons que notre souffle au-dessus des outils
speak white and loud
qu’on vous entende
de Saint-Henri à Saint-Domingue
oui quelle admirable langue
pour embaucher
donner des ordres
fixer l’heure de la mort à l’ouvrage
et de la pause qui rafraîchit
et ravigote le dollar
speak white
tell us that God is a great big shot
and that we’re paid to trust him
speak white
parlez-nous production, profits et pourcentages
speak white
c’est une langue riche
pour acheter
mais pour se vendre
mais pour se vendre à perte d’âme
mais pour se vendre
ah !
speak white
big deal
mais pour vous dire
l’éternité d’un jour de grève
pour raconter
une vie de peuple-concierge
mais pour rentrer chez nous le soir
à l’heure où le soleil s’en vient crever au-dessus des ruelles
mais pour vous dire oui que le soleil se couche oui
chaque jour de nos vies à l’est de vos empires
rien ne vaut une langue à jurons
notre parlure pas très propre
tachée de cambouis et d’huile
speak white
soyez à l’aise dans vos mots
nous sommes un peuple rancunier
mais ne reprochons à personne
d’avoir le monopole
de la correction de langage
dans la langue douce de Shakespeare
avec l’accent de Longfellow
parlez un français pur et atrocement blanc
comme au Viêt-Nam au Congo
parlez un allemand impeccable
une étoile jaune entre les dents
parlez russe, parlez rappel à l’ordre, parlez répression
speak white
c’est une langue universelle
nous sommes nés pour la comprendre
avec ses mots lacrymogènes
avec ses mots matraques
speak white
tell us again about Freedom and Democracy
nous savons que liberté est un mot noir
comme la misère est nègre
et comme le sang se mêle à la poussière des rues d’Alger ou de Little Rock
speak white
de Westminster à Washington, relayez-vous
speak white comme à Wall Street
white comme à Watts
be civilized
et comprenez notre parler de circonstance
quand vous nous demandez poliment
how do you do?
et nous entendez vous répondre
we’re doing all right
we’re doing fine
we
are not alone
nous savons que nous ne sommes pas seuls
Lettre au Premier ministre
Bureau du Premier ministre
M. Legault qui sont-elles/ils ?
- mon Premier ministre, je suis persuadé que bien des citoyens, électrices et électeurs aimeraient connaître l’identité de nos députéEs, tous sexes confondus, qui ont réussi à vous convaincre d’oublier votre promesse électorale de 2018 à l’effet que ce serait la dernière élection selon le mode de scrutin en place.
- mon Premier ministre, rendez publique cette liste de députéEs qui ont ainsi fait passer leurs intérêts personnels devant l’intérêt démocratique du Québec. Nous pourrons alors peut-être les interpeler, lors de leurs tournées pré-électorales cet été et tenter de les convaincre d’y repenser.
- mon Premier ministre, avec le débordant capital de sympathie que la pandémie vous a soufflé dans le cou, vous pouvez vous permettre de « faire un homme de vous » avec la publication de cette liste. Ainsi, M. Legault, vous feriez votre part pour contribuer à combattre une part du cynisme de la population à l’égard de celles et ceux qui prétendent nous représenter. De plus, je suis certain que bien des citoyenNEs qui s’abstiennent de voter retrouveraient peut-être une raison de le faire. M. Legault, vous avez là une occasion en or d’agir en homme d’État. En reprenant votre promesse, avec l’intention de la respecter cette fois-ci, vous pourriez contribuer à améliorer la piètre adéquation actuelle entre les divers points de vue présents dans la population et les résultats de nos élections.
Allez, M. Legault, un petit effort. Vos dévoués députéEs y verront l’intérêt de leurs électeurs.
Si non, combien d’autobus devrons-nous occuper ?
Renaud Blais,
Un citoyen qui vote toujours, je regrette feu la démocratie scolaire…
Amérique latine : Le déclin des États-Unis dans la région provoque
les opérations du Commandement sud
Publié par Bolivar Infos,
3 avril 2022
Le Commandement Sud des États-Unis s’est mobilisé dans plusieurs domaines de sa guerre de basse intensité en Amérique du Sud et dans les Caraïbes. Depuis le début de l’opération militaire spéciale de la fédération russe en Ukraine, l’aile du Pentagone pour la région a donné des preuves qu’il continue à vouloir l’hégémonie sur ce qu’il considère comme son «arrière-cour.»
Il faut prendre en compte le fait qu’il n’y a pas de rejet général dans la région de l’opération russe si nous regardons les déclarations des chancelleries et les votes à l’assemblée générale des Nations Unies à ce sujet. En effet, la Russie a des liens de coopération importants dans l’hémisphère occidental avec des pays que les États-Unis ont dans leur ligne d’influence, par exemple l’Argentine, le Brésil et le Mexique.
La générale Laura Richardson, chef de ce centre de commandement militaire, a manifesté son inquiétude à propos des liens qui se resserrent entre le tandem Chine-Russie allié stratégique complet et beaucoup de pays d’Amérique latine et des Caraïbes. Sa position à ce sujet s’est exprimée dans ses deux derniers témoignages devant le comité des services armés du Sénat des États-Unis, au mois de mars.
Le 8 mars 2022, elle a exprimé sa préoccupation pour le fait que « la République Populaire de Chine, notre adversaire stratégique à long terme continue sa marche implacable pour étendre son influence économique, diplomatique, technologique, dans le domaine de l’information et militaire en Amérique latine et dans les Caraïbes et défie l’influence des États-Unis dans tous ces domaines» et elle compare la région avec l’influence («négative» selon l’argot étasunien) qu’a Pékin en Afrique.
« Pendant ce temps, la Russie, une menace plus immédiate, est en train d’augmenter ses engagements dans l’hémisphère tandis que Poutine cherche à maintenir ses options ouvertes et à garder des relations dans notre étranger proche. En janvier, le vice-ministre des affaires étrangères de la Russie a dit qu’il ne pouvait ni affirmer ni exclure que la Russie envoie des militaires à Cuba ou au Venezuela. Quelques jours avant l’invasion de l’Ukraine, le vice premier ministre russe s’est rendu au Nicaragua, à Cuba et au Venezuela, des pays qui ont des liens étroits avec la Russie et offrent à Poutine un point d’appui dans notre hémisphère, » a dit Richardson devant le comité du Sénat.
Selon le Commandement Sud, les «organisations criminelles transnationales » qui opèrent sous un manteau de « corruption et de violence» ont «permis à la République Populaire de Chine et à la Russie d’exploiter ces pays.» Selon le récit du département d’État, le Nicaragua, Cuba et le Venezuela ont permis à ces « organisations » de se renforcer sur leur territoire à condition que ce ne soit pas leurs Gouvernements respectifs qui soient les acteurs de ce renforcement.
C’est pourquoi Richardson déclare: «Nous devons utiliser tous les moyens disponibles pour renforcer nos alliances avec les 28 démocraties proches de nous par les idées de cet hémisphère qui comprennent le pouvoir de travailler ensemble pour contrecarrer ces menaces partagés.»
Le bras latino-caribéen du Pentagone est préoccupé par le fait que la Chine soit en train d’investir (ils appellent cela «extraire») l’équivalent de quelques 35 milliards de dollars disséminés dans des infrastructures et des productions énergétiques en Argentine, en Colombie, à Cuba, en Jamaïque, au Panama et au Pérou.
Selon le rapport de la commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) de 2021 concernant les investissements étrangers directs, la Chine continue à être le troisième investisseur le plus important derrière l’Union Européenne et les États-Unis mais ces deux entités on réduit leur participation par rapport aux années précédentes.
Lors de l’audience de Richardson devant le comité du Sénat du 24 mars 2022, elle a déclaré qu’elle était préoccupée par la présence économique chinoise dans la région puisque 21 des 31 pays qui la composent sont en train de signer ou en déjà signé l’initiative de la Frange et de la Route.
De plus, elle insiste sur le fait qu’il faut plus investir pour la coopération dans la sécurité dans trois domaines clés : L’information et la capacité des armées et des corps de sécurité dans la «protection des frontières», la «sécurité intérieure » des pays qui coopèrent avec le Commandement, l’exportation de la formation «d’autres pays en Amérique latine et aussi dans des «opérations de maintien de la paix dans le monde entier.»
De cette manière, on peut entrevoir le fait que la vision du Commandement Sud s’élargit vers les autres latitudes dans le reste du monde avec la Chine et la Russie en ligne de mire principale en tant qu’adversaires et menaces pour l’hégémonie étasunienne en déclin évident dans tous les points de la planète, excepté en Europe et dans le spectre occidental.
Le général de la force aérienne Glen D. Van Herck, Commandant du commandement de défense aérospatiale de l’Amérique du Nord et du Commandement Nord des États-Unis, a déclaré ce même 24 mars devant le Sénat : «la Russie et la Chine sont en train de diffuser de la désinformation, de semer activement la division et la discorde intérieure dans l’intention de saper les ciments de notre nation, de notre démocratie et des démocraties du monde entier. »
Richardson a ajouté : «l’Iran a élargi sa coopération économique et sa coopération dans le domaine de la sécurité avec le Venezuela, Cuba et la Bolivie grâce à des transferts de combustible, du troc d’aliments de base et à l’assistance militaire, réduisant ainsi les effets des sanctions des États-Unis, la république islamique étant une autre menace que représente l’initiative multipolaire dont le noyau se situe un Eurasie. »
La stratégie : balkaniser le continent
En 2019, le Commandement Sud a publié sa stratégie pour la région et il parle déjà d’identifier directement les 6 acteurs auxquels ils allaient s’opposer de façon plus agressive et qui ont été mentionnés dans cet article. Le haut commandement dit :
«La Chine et la Russie veulent former un monde en accord avec leur ordre autoritaire et ils sont en train d’affaiblir les principes de la démocratie, de la souveraineté, les droits de l’homme et l’État de droit. La Chine emploie son influence économique nuisible, la Russie propage de la désinformation pour semer la discorde et l’Iran a exporté le terrorisme soutenu par l’État vers cet hémisphère. Cuba, le Venezuela et le Nicaragua –encouragés par le soutien de la Chine et de la Russie – déstabilisent encore plus l’hémisphère et menacent la gouvernabilité démocratique.»
Ces trois pays latino-caribéens étant ceux qui attirent le plus l’attention du Pentagone dans la région pour exécuter des opérations «dans tous les domaines, comprenant des opérations spéciales, cybernétiques, des opérations d’information» (Laura Richardson dixit) dans le but de balkaniser les relations de ces pays entre eux et avec les puissances euro-asiatiques. Nous devons noter les activités qu’ont menées à bien le Commandement Sud et ses «Gouvernements amis» sur les frontières de ces 3 États car ces activités se sont développées de manière accélérée.
Le fait que sur les frontières avec le Venezuela, il y ait des opérations plus importantes, en particulier 2 d’importance dont une en relation avec un événement violent de fort impact en Colombie attire l’attention.
Près de Bogotá, Le samedi 26 mars dans la soirée, il y a eu une explosion au commandement d’attention immédiate d’Arborizada Alta, à Ciudad Bolivar, un acte qui a été qualifié par le président sortant Ivan Duque «d’attentat terroriste.» Immédiatement, la maire uribiste de la capitale colombienne, Claudia López a demandé «au Gouvernement du Venezuela d’identifier, de capturer et d’extrader tout membre du groupe résiduel Front 33 des FARC dissidentes pour qu’il réponde de cette attentat lâche et criminel.» Ce groupe de guérilleros ne s’est pas attribué la paternité de ce fait et les autorités colombiennes n’ont pas donné de preuves fiables que le Gouvernement du président Nicolas Maduro protège des groupes de guérilleros en territoire vénézuélien.
Presque immédiatement, ce 28 mars, la chef du Commandement Sud a reçu le commandant général des forces militaires de Colombie, le général Luis Navarro. La note de presse de l’unité de commandement dit : « Richardson et Navarro ont parlé de la coopération en matière de défense entre les États-Unis et la Colombie. Navarro a également rencontré d’autres hauts dirigeants du Commandement Sud et s’est informé sur la mission du Commandement et la coopération avec les forces armées de Colombie. Pendant de nombreuses décennies, les forces étasuniennes et colombiennes ont travaillé ensemble pendant des exercices, des missions d’assistance humanitaire, des échanges professionnels et des opérations de sécurité pour contrecarrer les menaces transnationales.» Par «Menaces transnationales, » nous le savons, ils parlent, entre autres, des Gouvernements de Nicolas Maduro, de Miguel Diaz-Canel et de Daniel Ortega et des dirigeants euro-asiatiques.
Le Commandement Sud des forces navales et la quatrième flotte des États-Unis ont mené à bien un exercice naval « d’entraînement de guerre sous-marine » avec la marine colombienne en mer des Caraïbes du 27 au 28 février qui comprenait le sous-marin d’attaque rapide de classe Virginia USS Minnesota (SSN 783) et le bateau de combat littoral de variantes Freedom URSS Billings (LSC 15). Au Minnesota et au Billings se sont joints le sous-marin de la marine colombienne ARC Pijao (SSK 28), les frégates ARC indépendante (FM 54) et ARC amiral Padilla (FM 51), des hélicoptères et des avions de patrouille maritime colombiens. Une note de presse du Commandement Sud dit : «Il s’agit d’un exercice conjoint avec la Colombie, dans lequel les deux pays ont échangé des connaissances pour optimiser la communication et la compréhension des tactiques et des procédures partagées par chacun pour faciliter la réalisation d’opérations navales contre les menaces émergentes dans la région.»
Le Minnesota est en train de changer de port d’attache de Groton (Connecticut) à Pearl Harbor (Hawaï). Mais l’alerte a sonné, surtout, parce qu’il s’agit d’un sous-marin armé avec capacité nucléaire, une unité qui pour la première fois prend part à des exercices militaires navals dans les eaux des Caraïbes conjointement avec un pays signataire (la Colombie) du traité de Tlatelolco qui «Interdit le développement, l’acquisition, l’essai et le stationnement d’armes nucléaires dans la région de l’Amérique latine et des Caraïbes» et dont la zone d’application «est l’ensemble de tous les territoires des pays d’Amérique latine et des Caraïbes.» De sorte que l’État colombien a violé un traité qui a été négocié pendant les années de la Guerre Froide car «les États latino-américains et caribéens pensaient que la possible intromission d’armes nucléaires ferait de la région la cible d’éventuelles attaques nucléaires et provoquerait fatalement un développement ruineux de l’armement.»
Dans les pays frontaliers de Cuba et du Nicaragua, les activités du Commandement Sud ont également été intenses bien que moins importantes en terme d’intimidation et même de violation des accords régionaux.
Surtout au Honduras, depuis que Xiomara Castro a pris les rênes de la présidence, le Commandement Sud a resserré ses liens de coopération avec l’armée hondurienne grâce à différents programmes, la générale Laura Richardson a rencontré la présidente, les hauts commandants militaires du Honduras et des États-Unis ont signé un accord bilatéral dans le cadre du groupe de travail de l’Amérique centrale, une force de tâche conjointe, a établi des engagements avec des O.N.G. honduriennes et organisé des exercices de formation avec des pompiers de l’escadron de la base aérienne Soto Cano. La relation de dépendance militaire de certains pays de la région envers le Pentagone se renforce à un moment où l’hégémonie étasunienne perd des espaces dans le domaine économique, financier et commercial, mais aussi politique, sous d’autres latitudes du monde. Les décisions politiques du Gouvernement de Joe Biden pour essayer de saper la Russie et la Chine s’étendent non seulement en Europe et en Asie mais aussi en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Sous ce parapluie, le Venezuela, le Nicaragua et Cuba, sont dans la ligne de mire des différentes opérations que le Commandement Sud mène, aussi bien officiellement que de façon secrète, en particulier en ce qui concerne la République Bolivarienne qui a démantelé des campement, de la logistique et du financement des Groupes Terroristes Armés Trafiquants de drogue Colombiens (TANCOL) dans les états frontaliers d’Apure et de Zulia.
Au fondement de la stratégie étatsunienne se trouve la balkanisation de toute la région car la force des États-Unis réside dans la division des pays qui la composent. Ainsi, les États-Unis auront une plus grande marge de manœuvre pour influencer la région grâce au chaos. C’est pourquoi les principaux pivots de l’intégration latino-américaine ont été attaqués, encore plus avec le renforcement des alliances de la «troïkas de la tyrannie » (comme les appelle le belliciste John Bolton) avec les pouvoirs émergeant du monde multipolaire naissant.
Traduction de Françoise Lopez pour Bolivar infos
Source en espagnol : https://www.resumenlatinoamericano.org/2022/04/02/nuestramerica-el-declive-de-ee-uu-en-la-region-provocar-las-operaciones-del-comando-sur/
Le chemin de Victorina
Ilka Oliva Corado
Quand elle revint à elle, elle se retrouvait hissée sur une chambre à air, traversant le Río Bravo. Les cris des autres migrants lui firent reprendre conscience. Quelle heure était-il ? Peut-être une ou deux heures du matin, comment pouvait-elle le savoir si le ciel était couvert ? Peut-être environ trois heures, c’est à ce moment de la journée que les coqs chantent dans son Honduras natal. Ni le froid de la saison ni la température de l’eau sur le point de se congeler ne parvinrent à ébranler ni les sens ni l’émoi de voir toutes ces familles atterrées, sans savoir nager, essayer de traverser le fleuve. Elle en vit plusieurs qui utilisaient des sacs plastique gonflés en guise de bouées parce qu’elles n’avaient pas réussi à se procurer une chambre à air. Elle n’avait jamais vu autant d’enfants dans un fleuve, même pas dans l’immense fleuve Choluteca.
Originaire de El Tulito, Choluteca, Honduras, Victorina partit avec une des caravanes de migrants qui fuyaient la faim et la violence du gouvernement, violence répétée par la police guatémaltèque qui les accula à peu de kilomètres de distance de la Basilique de Esquipulas, lors de la fête du Christ Noir. Ils ont été chassés comme des criminels, comme s’ils allaient voler quelque chose en mettant les pieds sur le sol guatémaltèque en chemin vers les États-Unis. Il n’était donc pas vrai, comme chante l’hymne guatémaltèque, qu’ils étaient les cinq doigts d’une même main [1] ? Les Guatémaltèques n’étaient-ils pas leurs frères comme ils leur avaient appris à l’école primaire ? Même physiquement ils se ressemblaient ! Pourquoi ils les traitaient de cette manière ? N’y a-t-il-pas de la faim au Honduras et il y a de la faim au Guatemala ? Les Guatémaltèques ne migraient-ils pas également de la même manière et ne demandaient-ils pas à être respectés au Mexique, s’interrogea à plusieurs reprises Victorina en colère pendant qu’elle courait pour tenter de fuir les coups des policiers qui menaçaient de leur tirer dessus s’ils ne s’arrêtaient pas.
La troisième de onze enfants d’une mère veuve. Son père, pêcheur traditionnel, fut tué un jour qu’il s’aventura à vendre sa pêche au marché de Choluteca, où on payait un peu mieux qu’à Tulito. Les braqueurs le pourchassèrent et lui tirèrent deux fois dessus après lui avoir volé le montant de la vente, c’est tout ce qu’ils savent. La police ne trouva jamais les coupables. Le cadet des enfants avait à peine dix jours, leur maman faillit mourir de douleur et son lait ne monta plus, le petit dut dès lors être alimenté avec de l’eau de riz et d’orge. Ils racontent cette histoire à chaque fois qu’on leur demande pourquoi l’enfant est aussi mal-nourri par rapport au reste de la fratrie.
C’est alors qu’elle réagit, dans les eaux du Río Bravo. Durant tout le trajet de Tulito à la frontière avec le Texas, elle resta dans les limbes, les pulsations à mille, angoissée, sans pouvoir fermer l’œil afin de se protéger des bandits, de ceux qui prennent les migrants et les font disparaître. Elle avait faim, les pieds engourdis et écorchés d’avoir tant marché, la peau du visage brulée par le soleil. Elle n’avait pas de cachets pour ses douleurs de menstruation, ni de serviettes hygiéniques, ni d’argent pour acheter une assiette de frijoles [2] de celles que les gens se mettaient à vendre dès qu’on distinguait la procession de migrants s’approcher.
C’est là dans les eaux froides du fleuve qu’elle revint à elle et se rappela la voix de sa mère qui criait en pleurant, ne pars pas, ingrate ! Mais elle partit parce qu’elle n’en pouvait plus de la pauvreté. Elle ne pouvait plus supporter de voir sa mère faire la lessive du linge d’autrui et ramasser des boîtes de conserve dans la rue pour alimenter ses frères. Elle devait l’aider et le seul moyen de travailler comme femme de ménage et de gagner suffisamment pour élever ses frères c’était de partir aux États-Unis. Au Honduras, on ne gagnait rien du tout, seulement des humiliations et de l’exploitation.
Victorina n’avait jamais rêvé d’aller à l’école, c’était trop pour elle, mais sa maman l’obligea et la poussa à finir l’enseignement secondaire. Sa maman voulait qu’elle aille à l’université et qu’elle ne se marie pas tout de suite, qu’elle profite de son célibat, c’est cela qu’elle lui disait, qu’elle s’achète des choses, qu’elle voyage, mais sans faire de bêtises. La plupart des hommes de son village avaient migré et maintenant les femmes commençaient à partir, il ne restait que les grands-parents pour s’occuper des petits-enfants. Ces derniers mois, on pouvait y voir des maisons fermées définitivement parce que des familles entières étaient parties avec les caravanes. Un jour, Victorina ne put plus le supporter : elle avala sa salive, mit deux vêtements de rechange dans un sac à dos, dit à sa maman qu’elle partait et elle se mit en route. Elle lui promit de lui envoyer de l’argent depuis les États-Unis. Même si sa mère courut derrière elle pour l’attraper et lui cria dessus en pleurant, elle ne réussit pas à lui faire changer d’avis. Elle partit sans un sous en poche. À la sortie du village une connaissance l’emmena en voiture jusqu’au lieu de rencontre où tout le monde se ressembla pour partir en caravane. Victorina a 16 ans, elle n’a dit à personne qu’elle se fit violer deux fois à Tapachula.
Dans l’entassement des gens, on lui couvrit la bouche et la poussa vers un herbage. Elle ne put rien faire pour se défendre, ils étaient deux, c’était la première fois. Elle se leva et rejoignit la caravane à nouveau. Ce n’est rien, elle se dit, ce n’est rien et elle continua à marcher. La deuxième fois, ce fut à Saltillo, lorsqu’elle se rendit aux toilettes du centre communautaire où elle dormait avec d’autres migrants. Ils avaient déjà entendu dire que parmi les migrants se faufilaient des violeurs, des criminels, des policiers, des gens qui travaillaient pour les cartels de la drogue et du crime organisé qui se faisaient passer pour des migrants afin de collecter des informations pour leurs supérieurs.
Quelles femmes voyageaient toutes seules, qui avait des enfants et qui avait des proches aux États-Unis qui pourraient payer une rançon. Lorsqu’elle rentra aux toilettes, on lui couvrit la bouche et la jeta par terre. Ils étaient trois, deux pour la tenir et le troisième pour l’abuser. Ils partirent en se vantant. Elle eut du mal à se lever, mais elle se leva à nouveau, ce n’est rien, dit-elle, ce n’est rien. Et elle alla se coucher sur les morceaux de papier de journal étalés à même le sol de ciment. Elle ne va pas s’écrouler, elle doit arriver aux États-Unis pour envoyer de l’argent à sa maman pour élever ses frères.
Là, dans les eaux du Río Bravo toutes les images lui sont revenus et elle veut crier, crier de toutes ses forces et pleurer, mais elle ne peut pas, tout reste noué dans sa gorge : la colère, la fatigue, le désespoir, l’anxiété et les premiers pincements au cœur du stigmate qui l’accompagnera le reste de sa vie. Ils arrivent finalement de l’autre côté, là où la Police des Frontières les attend.
Victorina s’effondre sur la terre froide de la frontière étatsunienne. Elle est arrivée au pays depuis où elle compte envoyer des dollars à sa mère. La femme médecin du centre de détention des mineurs lui annonce sa grossesse, résultat des viols, le même jour où la première présidente de l’histoire du Honduras prend possession de sa fonction et parle de droits liés au genre et de l’éradication de la pauvreté dans l’État national, à Tegucigalpa – qui se trouve loin, très loin du chemin parcouru par Victorina.
Alterinfos Amérique latine
du 28 avril 2022
DIAL, Diffusion de l’information sur l’Amérique latine
https://www.alterinfos.org/spip.php?article9024
Des nouvelles du CAPMO
Collectif TRAAQ
La dernière assemblée générale du Collectif TRAAQ s’est tenue le 19 avril dernier et a été un franc
Succès. Une trentaine de personnes y ont participé. Bravo à Emilie et au Comité de suivis du TRAAQ.
Participation au Forum social de Mexico
Le CAPMO est représenté au FSM par Mario Gil Guzman qui y fera une présentation que nous pourrons regarder en direct mercredi le 4 mai à 15 h 30 sur Internet
Apprentissage et savoir issus des pratiques émancipatrices
Learning and knowledge for emancipatory praxis
Le Brunch du CAPMO, 12 juin de 9 h 30 à 12 h
Le Brunch du CAPMO est de retour cette année. Il aura lieu au nouveau
Centre Mgr Marcoux situé au 2025 rue Adjutor-Rivard
Prendre Bardy vers le Nord sur de la Canardière après Henry-Bourassa, avant D’Estimauville.
Billet 20$, réservation 418-525-6187 poste 221
Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans.
Magazine Jeunesse Interculturelle du CAPMO
Esther et Samite assument l’animation de l’émission pendant l’absence de Mario.
Lundi de 18 h à 19 h sur les ondes de CKIA-FM, 88,3
Coalition nationale pour un tarif social du transport
Un déclaration commune en vue des prochaines élections provinciales est en préparation pour
revendiquer un investissement du gouvernement dans des mesures de tarification sociale du transport
en commun pour les personnes à faible revenus.